Ceci est une page du " PORTAIL DE CLERVAL" : site perso de Gérard Blanc consacré à Clerval

Épisodes de la Libération du secteur de Clerval

L’embuscade de Glainans, 7 septembre 1944

 ......Les premiers éléments de l’Armée française débarquée le 15 août 1944 en Provence, arrivent au Col de Ferrière (près de Clerval) le 6 septembre.
Il y a là notamment, des hommes du Quatrième Régiment de tirailleurs tunisiens et du Troisième Régiment de spahis algériens. Les Allemands contre-attaquent à 2 reprises mais ne peuvent reprendre le Col de Ferrière.
  Extrait du récit du capitaine Lassalle « les Panaches rouges, historique du 3e régiment de Spahis Algériens de reconnaissance » 1947.

......Le 7 septembre 1944, partant du Col de Ferrière, les pelotons du sous/lieutenant Ragon et de l’aspirant Clévenot sont envoyés en reconnaissance. Des chars Panther sont aperçus aux lisières du village. Il n’y a pas de doute, les Allemands sont là, en force, et ont l’air de s’installer.
......Devant ces renseignements, le capitaine Quenetain, commandant le 3ème escadron, décide de monter une attaque mixte blindés-infanterie sur Glainans dans l’après-midi. Les pelotons repartiront avec les Tirailleurs et l’appui des chars et des tanks destroyers.
Le peloton du lieutenant Capdaspe vient en renfort avec ses blindés appuyer la progression des fantassins.
Maintenant tout près, et avant de foncer sur les premières maisons Capdaspe marque un temps d’arrêt derrière un buisson pour observer.

C’est alors que le drame se joue.

Une volée d’obus arrive sur le groupement d’attaque, forçant les hommes à se coucher et à chercher le moindre abri.
Un explosif éclate sur le char de Capdaspe, tuant le conducteur Meyer, qui avait la tête hors du blindage.En même temps un obus perforant traverse le masque du canon, traverse la tourelle entre Capdaspe et son tireur Da Léonardo. Les deux hommes jaillirent hors de l’engin, tous deux légèrement blessés. Les mitrailleuses allemandes se mettent de la partie. Sous les rafales Capdaspe court côte à côte avec l’aspirant des tirailleurs pour chercher un abri. Des claquements serrés… Ils s’aplatissent au sol. Capdaspe se relève bientôt et repart, seul ! L’aspirant tirailleurs est couché pour toujours.

......Du côté de Clévenot le même drame se joue…Dès son débouché, le peloton est pris sous un feu d’enfer. Les obus arrivent de tous côtés. L’aspirant Clévenot ordonne de stopper et de chercher un abri sous les couverts. Son scout-car, arrêté pour observer d’où vient le tir, ne répond plus au démarreur. Le conducteur Gimenez saute à terre pour mettre en route à la manivelle, tandis que la jeep du maréchal-des-logis Chabot, conduite par le spahi Lemaire vient voir ce qui se passe.

Au moment où le moteur repart, un obus éclate dans l’arbre sous lequel se trouve le scout-car, enveloppant tout le monde d’un tourbillon de flammes et de fumée noire.
Des plaintes se font entendre. Les spahis Pacifico, Atlan, Defrenois hurlent de douleur. L’aspirant Clévenot, qui venait de quitter son siège, s’est effondré sur la route, sans un cri.

Bilan de cette embuscade, côté français : 24 blessés, et au moins 3 morts ; Henri Meyer, Jean Clévenot, Robert Seguin.

 

 



Stèle de Robert Seguin
à Glainans sur le lieu de l'embuscade



La stèle d'Henri Meyer.


Photos de Gérard Blanc

 

Retour à la liste des notices historiques sur Clerval


Retour à l'accueil du Portail de Clerval

Visitez le PORTAIL DE CLERVAL , site perso de Gérard Blanc consacré au village de Clerval (Doubs) et ses environs Cliquez ici !