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Extrait du récit du
capitaine Lassalle « les Panaches rouges, historique du 3e régiment de
Spahis Algériens de reconnaissance » 1947. ......Le 7 septembre 1944, partant du Col
de Ferrière, les pelotons du sous/lieutenant
Ragon et de laspirant Clévenot sont
envoyés en reconnaissance. Des chars Panther
sont aperçus aux lisières du village. Il
ny a pas de doute, les Allemands sont là,
en force, et ont lair de sinstaller.
......Devant ces renseignements, le
capitaine Quenetain, commandant le 3ème
escadron, décide de monter une attaque mixte
blindés-infanterie sur Glainans dans
laprès-midi. Les pelotons repartiront avec
les Tirailleurs et lappui des chars et des
tanks destroyers.
Le peloton du lieutenant Capdaspe vient en
renfort avec ses blindés appuyer la progression
des fantassins.
Maintenant tout près, et avant de foncer sur les
premières maisons Capdaspe marque un temps
darrêt derrière un buisson pour observer.
Cest
alors que le drame se joue.
Une
volée dobus arrive sur le groupement
dattaque, forçant les hommes à se coucher
et à chercher le moindre abri.
Un explosif éclate sur le char de Capdaspe,
tuant le conducteur Meyer, qui avait la tête
hors du blindage.En même temps un obus perforant
traverse le masque du canon, traverse la tourelle
entre Capdaspe et son tireur Da Léonardo. Les
deux hommes jaillirent hors de lengin, tous
deux légèrement blessés. Les mitrailleuses
allemandes se mettent de la partie. Sous les
rafales Capdaspe court côte à côte avec
laspirant des tirailleurs pour chercher un
abri. Des claquements serrés
Ils
saplatissent au sol. Capdaspe se relève
bientôt et repart, seul ! Laspirant
tirailleurs est couché pour toujours.
......Du
côté de Clévenot le même drame se
joue
Dès son débouché, le peloton est
pris sous un feu denfer. Les obus arrivent
de tous côtés. Laspirant Clévenot
ordonne de stopper et de chercher un abri sous
les couverts. Son scout-car, arrêté pour
observer doù vient le tir, ne répond plus
au démarreur. Le conducteur Gimenez saute à
terre pour mettre en route à la manivelle,
tandis que la jeep du maréchal-des-logis Chabot,
conduite par le spahi Lemaire vient voir ce qui
se passe.
Au moment
où le moteur repart, un obus éclate dans
larbre sous lequel se trouve le scout-car,
enveloppant tout le monde dun tourbillon de
flammes et de fumée noire.
Des plaintes se font entendre. Les spahis
Pacifico, Atlan, Defrenois hurlent de douleur.
Laspirant Clévenot, qui venait de quitter
son siège, sest effondré sur la route,
sans un cri.
Bilan de
cette embuscade, côté français : 24
blessés, et au moins 3 morts ; Henri Meyer,
Jean Clévenot, Robert Seguin.
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Stèle de Robert Seguin
à Glainans sur le lieu de l'embuscade

La stèle d'Henri Meyer.
Photos de Gérard Blanc
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